25 millions d’euros. C’est le crédit débloqué par l’Italie au ministère de l’Education pour améliorer l’infrastructure de base des établissements scolaires et améliorer les conditions dans les écoles primaires. Remboursable sur une période de 25 ans avec un taux d’intérêt de 1%, ce prêt représente une bouffée d’oxygène pour le ministère de l’Education qui va se lancer dans une opération de grande envergure, visant la restauration de 240 écoles, le renouvellement des équipements de 1.385 classes, l’aménagement de 95 cantines scolaires et la construction de 171 blocs sanitaires. Cette action vient en concrétisation de l’un des grands axes de la réforme du secteur de l’éducation qui met l’accent sur l’importance d’engager des actions afin d’améliorer les conditions d’enseignement dans les établissements scolaires.
Cela passe notamment par la réhabilitation de infrastructure de base des établissements scolaires qui s’est nettement détériorée dans plusieurs zones et régions du pays et par l’amélioration de la qualité des services scolaires, de l’enseignement et de l’encadrement afin de réduire le risque de décrochage scolaire qui ne cesse de prendre de l’ampleur. «L’éducation est devenue dans le temps un secteur prioritaire pour l’action de la Coopération entre la Tunisie et l’Italie, en particulier après la signature du dernier Mémorandum d’entente entre les deux Pays qui couvre la période 2017/2020. Dans ce sens, l’Italie travaille en synergie avec les institutions tunisiennes impliquées ainsi que les agences des Nations unies, tels que l’Unicef et le PAM, avec l’idée qu’une éducation publique accessible à tous et de qualité peut représenter un vrai véhicule pour le développement du pays», avait déclaré le représentant de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement en Tunisie, M. Flavio Lovisolo.
Il reste que cette initiative louable, certes, ne pourra véritablement profiter, par ricochet, aux 66.000 élèves et près de 4.000 enseignants et opérateurs scolaires dans 264 écoles primaires qui devront en bénéficier, que si elle cible véritablement les établissements scolaires qui sont dans le besoin urgent de faire l’objet d’une réhabilitation complète de leur infrastructure. Et, ils sont nombreux notamment dans les zones défavorisées et reculées du pays. Le ciblage devra être précédé par l’établissement d’une cartographie des zones prioritaires où les établissements sont dans un piteux état, à l’instar du gouvernorat de Kairouan qui compte un grand nombre de localités où les conditions d’enseignement dans les établissements scolaires sont très difficiles à cause d’une infrastructure de base qui s’est considérablement détériorée dans nombre d’établissements scolaires où les commodités de base les plus élémentaires viennent à manquer. Ce n’est pas tout. Il ne suffit pas seulement d’améliorer la qualité de l’infrastructure scolaire. Il faut aussi pouvoir la protéger du vandalisme et du banditisme des jeunes délinquants qui, dès que l’occasion se présente, s’en prennent à cette infrastructure, ainsi qu’au matériel et aux équipements des établissements scolaires.